Webinar du 7 juillet : COVID-19 dans le domaine de l'éducation

Mardi dernier, 7 juillet, OIDEL a organisé un nouveau webinaire sur la pandémie COVID-19 et ses effets mondiaux de cette dernière sur l'exercice du droit à l'éducation. Avec Ignasi Grau en tant que modérateur, plusieurs intervenants et participants se sont rejoint via Zoom pour discuter sur l'importance de l'éducation dans la société, des défis que la pandémie impliquent en matière d’éducation et la meilleure façon de faire face à la situation, en tenant compte des facteurs et acteurs qui ne reçoivent pas l'attention nécessaire. Pour OIDEL, ces sujets sont d’une grande importance, car la pandémie a représenté une menace pour le droit à l’éducation, ainsi que des nouvelles possibilités de réduire l’écart d’inégalité entre les enfants.

Tout d'abord, David Fernández a parlé de l'éducation en tant que partie intégrante de la culture de la paix, soulignant qu'elle mène à la compréhension et au respect mutuel, tout en passant par les principes de dialogue et de coopération qui sont essentiels. Au contraire, s'il y a un manque d'accès à l'éducation, les inégalités et la pauvreté augmentent.

 

 

Phillipe Richard, représentant des écoles catholiques, a évoqué les problèmes qui étaient présents avant la pandémie et les changements à mettre en place dans l'éducation. Énormes inégalités existaient déjà, de sorte que la pandémie n'a pas eu le même impact dans tous les pays du monde, devant accorder une attention particulière aux pays les plus pauvres. En outre, le manque de financement a privé de nombreux étudiants d’accès à l'éducation et a entraîné la fermeture d'écoles. Il a affirmé que ces inégalités reflètent le fait que l'éducation est interconnectée avec d'autres droits de l'homme, et que l'implication de tous les acteurs (gouvernement, syndicats d'enseignants, familles, étudiants) permettra de répondre plus rapidement aux conséquences de la crise.

 

Ashley Berner, directeur adjoint de l'Institut Johns Hopkins pour les politiques d’éducation, a présenté les 4 recommandations pour la rentrée scolaire dans le système éducatif américain, entre autres reconfigurer le calendrier scolaire pour augmenter le temps d'instruction et éviter de perdre la dynamique scolaire mais aussi, prévoir des mesures concernant le personnel enseignant. Ainsi, certains élèves auront besoin d’un enseignant fournissant un soutien scolaire et socio émotionnel individuel et d’autres auront besoin d’un enseignant ayant une expertise plus approfondie sur les matières. Elle a aussi mentionné certaines bonnes pratiques adoptées aux États-Unis pour lutter contre les conséquences de COVID-19, telles que la diffusion de leçons à la télévision, le financement public pour la mise en place de coaches pédagogiques pour enseigner et soutenir les enfants ou un partenariat des écoles de New York qui aide à financer les frais scolaires

 

Arja Krauchenberg, au nom de l'Association européenne des parents d'élèves, a affirmé que les parents sont les acteurs les plus influents dans l'éducation des enfants et que, malheureusement, ils sont souvent oubliés dans l'analyse de l'apprentissage et du bien-être. Elle estime qu'il est nécessaire d'intégrer de nouvelles approches pour faire face à la crise et améliorer la structure du système éducatif. Par exemple, la participation active des parents est très importante, la coopération entre toutes les parties prenantes (enfants, parents, enseignants, communauté au sens large, autres personnels scolaires) est essentielle, le financement est crucial pour assurer l’exercice du droit à l’éducation pour tous, dans le respect de la diversité et l'amélioration des compétences de communication qui conduit à une compréhension mutuelle et au développement de l’empathie, en plaçant les étudiants au centre de l’éducation.

 

La rapporteuse spéciale Koumbou Boly Barry a conclu en développant les leçons apprises, en soulignant certains points importants : les droits des enfants sont interconnectés et devraient être analysés ensemble ; la communication entre les enseignants, les parents et l'État est cruciale ;  la capacité à décentraliser la structure de l'éducation et à mettre les élèves au centre est essentielle, et une plus grande importance devrait être accordée au soutien psychosocial pour aider chacun à faire face à cette crise.

 

 

En conclusion, tous les intervenants ont convenu qu’une coopération entre toutes les parties prenantes est nécessaire pour assurer une action rapide et efficace et qu'un changement dans la structure des systèmes éducatifs est nécessaire pour répondre aux besoins des élèves, en favorisant à la fois le droit à l'éducation et les autres droits.

Vous pouvez regarder notre webinar dans notre chaine Youtube dans ce lien: ICI