Paris (France), 28 et 29 octobre 2024
Les 28 et 29 octobre 2024, OIDEL a participé à l’importante table ronde de l’UNESCO intitulée “Le tutorat supplémentaire privé : un dialogue multipartite pour le bien commun”, qui s’est tenue au siège de l’UNESCO à Paris. Organisé par la Section des politiques éducatives de l’UNESCO en collaboration avec la chaire UNESCO en éducation comparative de l’Université de Hong Kong et le Centre international pour l’ASPnet de l’UNESCO (ICUA), cet événement a réuni des experts mondiaux, des décideurs politiques et des acteurs du secteur éducatif pour explorer le phénomène croissant du tutorat supplémentaire privé.
Le tutorat privé est une pratique largement répandue qui offre à la fois des avantages et des défis. Il fournit un soutien supplémentaire aux élèves, aidant ceux qui rencontrent des difficultés académiques à rattraper leur retard, tout en offrant des opportunités d’apprentissage accéléré aux élèves les plus performants. Cependant, sa croissance rapide soulève des préoccupations concernant les inégalités éducatives, l’accès aux ressources et la charge sociale et financière qu’il impose aux familles. Le forum visait à sensibiliser sur l’ampleur et l’impact de ce phénomène, tout en proposant des mesures réglementaires pour garantir que cette pratique serve le bien commun.
OIDEL a souligné que le tutorat supplémentaire privé, plus qu’un problème en soi, est un symptôme de phénomènes plus larges, parmi lesquels la diminution de la qualité de l’éducation et le manque de financement public pour les écoles non gouvernementales. OIDEL a contribué aux discussions avec un accent particulier sur l’intersection entre la qualité de l’éducation, l’équité et l’accessibilité financière pour les familles.
Les principales recommandations de politique proposées par OIDEL lors de l’événement étaient les suivantes :
1. Améliorer la qualité de l’éducation : En investissant dans l’amélioration des systèmes éducatifs—par l’embauche d’enseignants qualifiés, la mise à jour des programmes scolaires et la garantie de ressources adéquates—les gouvernements peuvent réduire la dépendance des élèves au tutorat privé.
2. Mettre en place des évaluations nationales complètes : Des évaluations régulières et standardisées des performances des élèves sont essentielles pour identifier les lacunes éducatives et adapter les solutions aux besoins spécifiques des élèves, réduisant ainsi la nécessité du tutorat externe.
3. Encourager l’implication des parents : Créer une culture de confiance et de collaboration entre les parents, les écoles et les autorités publiques peut renforcer considérablement l’expérience d’apprentissage des élèves. Les parents jouent un rôle crucial dans le soutien au parcours académique de leurs enfants, et encourager cette relation peut aider à réduire la dépendance au tutorat supplémentaire.
Tout au long du forum, les participants ont discuté du paysage mondial du tutorat privé, de ses diverses manifestations à travers les régions et des implications pour les politiques éducatives. Des sessions en petits groupes ont permis d’explorer des solutions pour combler les lacunes en matière de connaissances, de politique et d’action qui perpétuent la nécessité du tutorat privé. L’événement s’est conclu par un rapport du forum et une note de politique, résumant les points clés et offrant des recommandations concrètes aux gouvernements et aux responsables de la planification éducative.
OIDEL reste engagé dans la promotion de politiques éducatives qui favorisent une éducation de qualité et équitable pour tous les enfants. Nous croyons qu’en abordant les problèmes systémiques et en investissant dans l’éducation publique, il est possible de réduire la dépendance croissante au tutorat privé et d’assurer que chaque enfant bénéficie du soutien nécessaire au sein du système éducatif public.
Pour plus d’informations sur la participation d’OIDEL au forum de l’UNESCO et sur notre travail continu en faveur de la réforme de l’éducation, veuillez consulter notre site web.