Human Rights Education is one of the most powerful tools for changing the world

Mardi 18 septembre 2018, lors de la 39ème session du Conseil des droits de l'homme, l’OIDEL a organisé un événement parallèle intitulé « World Programme for Human Rights Education – Towards the Fourth Phase ». Cette nouvelle phase débutera en 2020 et ce pour 5 ans, dans la suite des trois précédentes qui sont toujours en cours. L’événement était co-sponsorisé par la Plateforme d’Etats sur l’éducation aux droits  de l’homme ainsi que par le bureau de liaison de l’UNESCO à Genève.

Abdulaziz Almuzani, Directeur de ce bureau, a introduit le débat en affirmant que les jeunes représentaient plus de 25% de la population mondiale. En effet, selon les données, nous avons la population la plus élevée de jeunes dans le monde actuel. Il est donc d’autant plus essentiel d’éduquer cette population aux droits de l’homme. Il a rappelé la Stratégie opérationnelle pour la jeunesse (2014-2021) de l’UNESCO ainsi que le programme sur la citoyenneté mondiale, également un excellent outil pour donner aux jeunes les moyens de bâtir des sociétés justes, pacifiques et résilientes. Enseigner les droits de l’homme aux jeunes développe leur pensée critique, permettant ainsi un meilleur exercice de leurs droits et libertés fondamentales, réduisant les vulnérabilités. De ce fait, ils deviennent de futurs citoyens actifs dans la société et de réels acteurs de changement.

Klemen Ponikvar, de la mission permanente de Slovénie et Représentant de la Plateforme d’Etats sur l’éducation aux droits de l’homme a rappelé le rôle de cette plateforme composée de huit pays (Brésil, Costa Rica, Italie, Maroc, les Philippines, Sénégal, Slovénie et Thaïlande) qui a plus de 10 ans d’existence. Il a informé les participants que la résolution sur l’adoption du thème de la quatrième phase venait juste d’être déposée. Elle sera adoptée le dernier jour du Conseil, avec le plus large consensus possible. A suivre pour le plan d’action qui sera préparé ensuite par le Bureau du Haut-Commissariat. Il a informé d’un livret pour l’éducation aux droits de l’homme destiné aux enfants, qui était disponible auprès de la mission et insisté sur la nécessité de prendre en compte les migrants.

Gianna Sanchez-Moretti, du Bureau du Haut-Commissariat, a donné un aperçu des conclusions du rapport présenté à cette session, sur les idées et suggestions de thème pour la quatrième phase. Elle a souligné que, selon ce questionnaire, tous les acteurs devaient continuer la mise en œuvre des trois précédentes phases et présenter et échanger de bonnes pratiques en la matière. Le choix de la jeunesse comme thème a été dicté par différentes raisons, allant de cette période critique de la vie à la force de mobilisation de ces jeunes qui sont de véritables agents de changement. L’alignement de cette 4ème phase avec les ODDS a aussi été un motif très fort, d’autant plus que les cibles concernant les jeunes sont très nombreuses dans l’Agenda 2030 et qu’elles insistent sur l’exigence de ne « laisser personne de côté ».

Marcelo Daher, également du Haut-Commissariat, a lui aussi insisté sur la réalisation des objectifs de développement durable qui ne sera pas possible sans les jeunes. L’éducation aux droits de l’homme permettra également de sensibiliser les jeunes au respect de la diversité, à la tolérance, à l’inclusion, à la non-discrimination, à la solidarité et à l’engagement pour la paix. Le but d’une telle éducation est de parvenir à une « culture des droits de l’homme », impliquant de ce fait tous les individus de la société à protéger et promouvoir ces droits. Il ne s’agit alors pas uniquement d’un simple droit à l’éducation, mais d’un droit à une éducation aux droits de l’homme, ayant comme finalité de faire des droits de l’homme une réalité dans notre communauté et dans la société en général. Par conséquent, l’éducation serait une des armes les plus puissantes pour changer le monde.

Elisa Gazzotti, de Soka Gakkai International, a ensuite présenté le site interactif de l’exposition sur l’éducation aux droits de l’homme présentée en mars 2017. Belle façon de clore cet événement et qui représente un moyen puissant et accessible à tous, en particulier les jeunes : www.power-humanrights-education.org

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