Barcelone (Espagne), 28 octobre 2025 | Le Directeur général d’OIDEL, Ignasi Grau i Callizo, a été invité lundi à comparaître devant la Ponència de la Proposició de llei de garanties del finançament del sistema educatiu català amb un mínim del 6% del PIB per a l’educació au Parlement de Catalogne.
Dans son intervention, Ignasi Grau a souligné la nécessité pour toutes les politiques éducatives inspirées par les droits humains d’intégrer le principe du pluralisme éducatif, rappelant que « sans un financement pour le garantir, le pluralisme devient un privilège et non un droit ».
Lors de sa présentation, le directeur d’OIDEL —organisation internationale basée en Suisse et disposant du statut consultatif auprès de l’UNESCO et du Conseil économique et social des Nations Unies— a partagé trois idées clés :
- Une approche basée sur les droits humains implique de reconnaître le pluralisme éducatif.
- Le financement doit garantir que toutes les familles puissent choisir l’école de leurs enfants, quel que soit leur niveau économique.
- Le pluralisme éducatif contribue à la cohésion sociale.
Grau a rappelé que les traités internationaux sur le droit à l’éducation —comme l’article 26.3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme— reconnaissent explicitement le droit des parents de choisir l’éducation de leurs enfants et le droit de la société civile à créer des établissements éducatifs. Ignorer cette dimension, a-t-il averti, « signifie mépriser une partie fondamentale du droit à l’éducation ».
Le directeur d’OIDEL a également indiqué que dans de nombreux pays européens, tels que l’Irlande, la Belgique ou les Pays-Bas, plus de 50 % des élèves fréquentent des écoles non gouvernementales financées intégralement par les fonds publics, ce qui montre que pluralisme et cohésion sociale ne sont pas des concepts opposés.
Il a également partagé des recherches récentes d’OIDEL, menées avec l’Institut de recherches sociales de l’Université CEU San Pablo, montrant une mobilité sociale plus élevée dans les pays où les écoles d’initiative sociale reçoivent un financement public complet. Il a également cité un rapport de l’OCDE de 2012 montrant qu’un financement public plus important des écoles non gouvernementales réduit l’écart socio-économique entre établissements publics et privés.
Dans ses remarques finales, Grau a encouragé les membres du Parlement à profiter de cette initiative législative pour renforcer le système éducatif dans son ensemble :
« C’est une occasion d’améliorer le financement du système éducatif pour tous. Si vous décidez d’exclure les écoles d’initiative sociale et les milliers de familles qui les choisissent, faites-le, mais pas au nom des droits humains. »



