Expériences des écoles chrétiennes pour répondre à la crise de la covid

Suite au webinaire organisé par OIEC, OIDEL, GPEN et G.R.A.C.E intitulée « Expériences des écoles chrétiennes pour répondre à la crise de la Covid » qui a eu lieu le 10 novembre dernier, veuillez trouverez, ci-après, certaines des conclusions des intervenants : M. Guy Selderslagh, Secrétaire Général du Comité Européen de l’Enseignement Catholique, Mme Anette Scheunplug : Chair of Foundations in Education, Otto-Friedrich-University of Bamberg, Rev. Samuel Mutabazi, Directeur, Bureau National de l’Enseignement Protestant du Rwanda et Rev. Alexandre Bingo de l’Enseignement Catholique de Burkina-Faso. 

Au regard des expériences des écoles non-gouvernementales d’inspiration chrétienne situées en Europe et dans certaines régions d’Afrique (notamment, le Rwanda, le Cameroun, la République Démocratique du Congo et le Burkina-Faso), cette crise a démontré qu’il est nécessaire d’intégrer les nouvelles technologies dans notre quotidien. Ceci implique à terme, notamment :

  • d’augmenter les infrastructures informatiques (équipements non seulement des écoles mais aussi des familles), qui dans le cas du continent Africain se sont relevés quasi inexistantes (en effet, selon une enquête réalisée par le CEEC, au sein des écoles catholiques membre du CEEC en Europe, le e-learning a été uniquement partagé par les pays européen);
  • mettre en place des moyens de communication essentiels, plus particulièrement, dans le continent Africain ;
  • réduire le nombre d’élèves par classe et,
  • former les enseignements pour avoir le niveau de compétence requis dans ce domaine.

Pour faire face aux conséquences de cette crise, il faut donc mobiliser les ressources financières nécessaires, d’un point de vue national et international, et compter avec le soutien inconditionnel des autorités publiques pour toutes les écoles. Selon l’étude menée par le CEEC, sur la moitié des pays européens, le soutien des autorités publiques aux écoles d’inspiration chrétienne sans but lucratif a été inférieur à celui apporté aux écoles publiques. Dans le cas de l’Italie, par exemple, les écoles catholiques estiment une perte d’élèves de 35%.

De plus, cette crise à accrue les inégalités sociales existantes mais a aussi démontré une importante solidarité et coopération locale. Notamment, au Burkina-Faso, le regroupement d’élèves était à l’ordre du jour afin de partager le WhatsApp, la TV et/ou radio et suivre ainsi les cours disponibles même si cela s’avérait contraire aux mesures barrières liées à la COVID.

L’espoir et la solidarité locale, nationale et internationale est une constante à tenir en compter pour assurer l’avenir de nos écoles. L’union fait la force, ainsi que la bonne relation existante entre école, parents et société civile. Au Rwanda, certaines églises avec la coopération des parents ont mobilisé les ressources financières nécessaires pour venir en aide des enseignants suite à la finalisation de leur contrat en raison de la fermeture des écoles.

Si nous souhaitons que l’élève devienne de plus en plus autonome, la famille est une institution incontournable dans l’accompagnement de celui-ci. Cette institution a été essentielle pendant le déroulement de cette crise et reste essentielle pour s’en sortir, Il est donc essentiel d’intégrer les parents dans le débat sur l’éducation.

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